
«le prêtre m'avait traité d'intolérant »
Seulement, le premier édile ne soupçonnait pas la détermination de l'un de ces concitoyens, Patrick Jubert, qui s'était offusqué qu'une telle cérémonie bafouait, par la bénédiction du maire, la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Un Auragnais qui n'oubliait pas ce dimanche pas très catholique envers sa propre personne : «Quand j'avais vu devant chez moi la mise en place d'un autel, je suis d'abord allé voir le prêtre pour demander des explications. Je m'étais fait repousser, et en plus le prêtre m'avait traité d'intolérant. J'avais ensuite contacté un élu pour savoir s'il y avait eu un débat en conseil municipal pour autoriser cette messe. Il m'avait répondu que non. Donc à sa guise, le maire avait dit oui. J'avais ensuite demandé de parler au maire dans un lieu neutre, à savoir la mairie. Il m'avait juste répondu que je voulais nuire à la cérémonie. Aurait-il autorisé la célébration en plein air d'un autre culte : musulman, bouddhiste, hébraïque ou des témoins de Jéhovah ? Je ne pense pas» racontait, remonté comme la pendule de l'église, Patrick Jubert. «Et pourquoi pas une prochaine fois, une audience du tribunal de l'inquisition ou une nuit de la Saint-Barthélémy ?»
Seulement, le premier édile ne soupçonnait pas la détermination de l'un de ces concitoyens, Patrick Jubert, qui s'était offusqué qu'une telle cérémonie bafouait, par la bénédiction du maire, la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Un Auragnais qui n'oubliait pas ce dimanche pas très catholique envers sa propre personne : «Quand j'avais vu devant chez moi la mise en place d'un autel, je suis d'abord allé voir le prêtre pour demander des explications. Je m'étais fait repousser, et en plus le prêtre m'avait traité d'intolérant. J'avais ensuite contacté un élu pour savoir s'il y avait eu un débat en conseil municipal pour autoriser cette messe. Il m'avait répondu que non. Donc à sa guise, le maire avait dit oui. J'avais ensuite demandé de parler au maire dans un lieu neutre, à savoir la mairie. Il m'avait juste répondu que je voulais nuire à la cérémonie. Aurait-il autorisé la célébration en plein air d'un autre culte : musulman, bouddhiste, hébraïque ou des témoins de Jéhovah ? Je ne pense pas» racontait, remonté comme la pendule de l'église, Patrick Jubert. «Et pourquoi pas une prochaine fois, une audience du tribunal de l'inquisition ou une nuit de la Saint-Barthélémy ?»
Une attitude de rébellion que n'acceptait pas une certaine force de l'ordre présente lors de la cérémonie : «Des gros bras étaient venus chez moi me menacer en me disant : c'est à cause d'un gars comme toi qu'ils sont chez nous en France, en parlant des Arabes.» L'ire de Patrick Jubert n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd-muet avec la Libre Pensée. Et en pèlerin de la laïcité, Marc Blondel animera donc demain à 10 heures sur la place publique d'Auragne une conférence laïque pour ne pas dire amen à de telles manifestations religieuses hors de leur lieu traditionnel.
publié par la Dépêche du Midi (23 avril 2010)
photos LP 31 (conférence du 24 avril)