17 octobre 2010

"Je suis jeune, tendez moi la main" (Arthur Rimbaud)


La Libre Pensée, plus vieille association de ce pays, combat tous les esclavages et tous les dogmes.
La Libre Pensée a compté dans ses rangs Victor Hugo, Victor Schoelcher, abolitionniste de l’esclavage, Ferdinand Buisson et Aristide Briand, rédacteurs de la loi laïque de 1905 et Jean Jaurès.
Combattant contre tous les dogmes et contre toutes les répressions, la Libre Pensée est du côté de toutes les révoltes.
La Libre Pensée salue, avec émotion, la généreuse levée en masse de la jeunesse de ce pays qui combat pour le retrait de la "réforme" des retraites.
La Libre Pensée salue cette révolte de la jeunesse, digne de la jeunesse de la Révolution française, de la Commune de Paris, de la Résistance, du refus des guerres coloniales.
La Libre Pensée condamne, avec force, la répression policière ayant déjà abouti à de graves blessés.
La Libre Pensée est du côté de la jeunesse contre toutes les forces obscurantistes.

Paris, le 16 octobre 2010

La burqa, au cas par cas ?

C’est avec un certain étonnement juridique que la Fédération nationale de la Libre Pensée a pris connaissance de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi interdisant la burqa et le voile intégral dans « l’espace public ». Le Conseil constitutionnel avait été saisi par les Présidents des deux chambres parlementaires.

Rappelons que la loi de 1901 sur la liberté d’association avait défini juridiquement ce que l’on appelle la sphère privée et que la loi de 1905 organisait la séparation des Églises et de l’État. Le « religieux » et « l’antireligieux » étaient prohibés dans la sphère publique pour mieux pouvoir exister dans la sphère privée.

Ces deux lois ont été nécessaires pour en finir avec le Concordat bonapartiste qui mélangeait allègrement les deux sphères au profit des cultes reconnus. Elles établissaient une frontière nette et précise entre ce qui relevait du domaine public et du domaine privé.

Le Conseil constitutionnel, dans une audace de « laïcité ouverte et concordataire », définit l’espace public (et non plus la sphère publique) comme « constituée des voies publiques, ainsi que des lieux ouverts au public ou affectés à un service public ». Ainsi donc, la rue, les cinémas, les restaurants, les bars, les magasins sont maintenant considérés comme faisant parties de la sphère publique. Antérieurement cette définition s’appliquait aux seuls services publics et à l’administration.

Si l’espace public est partout, alors l’espace privé n’est plus nulle part. Que devient alors le respect de la liberté absolue de conscience des citoyens, car alors, l’espace (privé) dans laquelle elle peut s’exprimer se réduit comme une peau de chagrin. L’espace public, dans lequel s’applique la stricte neutralité en matière métaphysique, c’est-à-dire la séparation des Églises et de l’Etat, se répand partout. La neutralité devient liberticide si elle abolit le domaine du service public et réduit drastiquement le domaine où s’exerce la liberté de conscience.

Il s’agit bien d’une remise en cause de la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905, car elle abolit la frontière et la séparation entre ce qui relève du public et ce qui relève du privé.

Cette atteinte s’ajoute à une autre remise en cause de la laïcité institutionnelle : le 27 janvier 2010, la Libre Pensée écrivait dans un communiqué de presse : « Reprenant une proposition de la commission Machelon qui devait « toiletter » au karcher la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905, la Mission Raoult/Gérin propose d’effacer la distinction opérée législativement qui établit une frontière infranchissable, en matière de financement public, entre ce qui relève du cultuel ( loi de 1905) et du culturel (loi de 1901) afin « d’accroître les lieux de culte », car (cerise cléricale sur le gâteau communautariste) « la loi de 1905 n’a pas de valeur constitutionnelle ».

Incroyable, mais vrai !
On nous a expliqué pendant des mois que l’interdiction de la burqa était faite, non pas au nom de la laïcité, car ce n’était pas une prescription religieuse, mais parce qu’il fallait « libérer les femmes de cet obscurantisme ».

Le Conseil constitutionnel a émis une sérieuse réserve juridique : la burqa serait interdite partout sauf dans les mosquées, car cela serait contraire à l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme du 26 août 1789 sur la liberté religieuse.

En clair, les femmes musulmanes seront « libérées » partout, sauf dans les mosquées qui, pourtant, sont ouvertes au public, selon la définition élastique du Conseil constitutionnel. Est-ce sérieusement comme cela que l’on va lutter « contre les intégrismes religieux » ? C’est se moquer du monde.

Cette loi, commencée par une dramatisation, se finit comme une farce
Elle illustre aussi le véritable caractère raciste et xénophobe de cette loi, qui ne vise qu’à stigmatiser une certaine catégorie de la population. Diviser la classe ouvrière pour mieux régner, selon des critères ethniques, religieux et culturels, telle a toujours été la méthode des Maîtres des Forges, que continue le MEDEF aujourd’hui.

La Fédération nationale de la Libre Pensée réaffirme son profond attachement au respect des principes contenus dans les lois de 1901 et de 1905 qui sont des garanties de libertés démocratiques fondamentales.

Paris, le 16 octobre 2010



09 octobre 2010

Droite libre : Mettre la charia après les boeufs

par bakchichinfo. - Regardez la vidéo : elle vaut son pesant de loukoums !

Christine Tasin, c’est une des inspirées à l’origine de l’apéro géant « saucisson-pinard » qui devait avoir lieu dans le quartier de la Goutte d’Or le 18 juin dernier avant d’être interdit par la Préfecture de police. Cette femme qui dit s’être forgée une « conscience de gauche » souhaite un moratoire sur la construction des mosquées « tant qu’on aura pas expurgé le Coran de tout ce qui est contraire aux lois françaises ».

N’ayant pas trouvé facilement chaussure à ses idées extrémistes, Christine Tasin a créé sa propre association anti-Islam : Résistance Républicaine. Avant cela, elle avait quitté le MPF (Mouvement pour la France) de Philippe de Villiers, « quelqu’un de formidable » avoue-t-elle tout de même, parce qu’elle ne le trouvait pas assez radical envers le voile. Côté FN, elle dit préférer Marine à Jean-Marie Le Pen « parce qu’il est pro-Islam. Il est le grand ami d’Ahmadinejad en Iran. »

08 octobre 2010

Le pape fout la merde

Benoît-Sarko : le choc des Gitans. A voir absolument !

Benoît et Sarko (cliquer sur le lien pour accèder à la vidéo)

Le Nobel de Robert Edwards déplaît au Vatican


« Les perplexités ? Si nombreuses : sans Edwards, il n'y aurait pas de marché des ovocytes. Sans Edwards, il n'y aurait pas de congélateurs pleins d'embryons en attente d'être transplantés dans l'utérus, ou, plus probablement, d'être utilisés pour la recherche ou même de mourir abandonnés et oubliés de tous. »

L'attribution du prix Nobel de médecine à l'inventeur de la fécondation in vitro, Robert Edwards, a été très sévèrement critiquée par le Vatican. Selon le président de l'Académie pontificale pour la vie, Mgr Carrasco de Paula, Robert Edwards est responsable de l'existence de millions d'embryons qui risquent pour la plupart d'être abandonnés ou détruits. L'évêque espagnol a également dénoncé, lundi, "le commerce d'ovocytes". En outre, le médecin britannique serait responsable des situations paradoxales dérivantes de la procréation assistée, telles que la naissance d'enfants mis au monde par des mères porteuses "ou parfois même par leur grand-mère." "Edwards n'a pas résolu, ni du point de vue pathologique ni du point de vue épidémiologique, le problème, bien réel, de l'infertilité, a conclu monseigneur Carrasco de Paula. Il n'a fait que détourner la question."

Un anathème repris sur les antennes de Radio Vatican par le professeur Lucio Romano, président de l'association Science et vie. "Edwards a marqué la science, car il a transposé du règne animal à la médecine les techniques de fécondation artificielle connues depuis longtemps. Mais cela est loin d'être un progrès pour l'humanité." Selon le scientifique très proche du Vatican, "ce Prix Nobel ne respecte pas les problématiques éthiques liées à la fécondation artificielle."

Mais si le Vatican condamne Robert Edwards, de nombreux Italiens saluent sa reconnaissance par la communauté scientifique et souhaitent qu'elle inspire le législateur transalpin. La loi italienne sur la fécondation in vitro est en effet très restrictive. Elle reconnaît notamment un statut juridique à l'embryon dès sa conception. Elle interdit la fécondation avec un donneur tiers ainsi que les diagnostics préimplantatoires pour les couples dont l'un des parents est porteur d'une maladie génétique.