03 juin 2007

homo politicus christianusque vs homo sapiens civisque

On ne rigole plus dans les synodes ! Depuis que Ratzinger a déboulé au Brésil et qu'il a passé une engueulo terrible aux emmitrés du continent, tous les évêques ont le petit doigt sur la couture de la robe.
La V° Assemblée des évêques latino-américains qui s'est achevée jeudi au Brésil a donc souligné la nécessité de former des hommes politiques chrétiens pour qu'ils aident à la construction "d'une société plus juste".
"Nous voulons encourager la formation d'hommes politiques et de législateurs chrétiens pour qu'ils contribuent à la construction d'une société juste et fraternelle, selon les principes de l'Eglise", ont souligné les évêques dans la déclaration finale de leur Assemblée à Aparecida (Etat de Sao Paulo).
"Nous ferons entendre notre voix dans les espaces sociaux de nos villages et de nos villes, et spécialement en faveur des exclus de la société".

"Les différences entre riches et pauvres nous invitent à travailler avec plus d'efforts (...)", "à défendre les plus pauvres" et à "contribuer à assurer des conditions de vie dignes pour tous: santé, alimentation, éducation, logement et travail".
Ils annoncent leur lutte contre les "maux qui endommagent et détruisent la vie", tels que l'avortement ( ! ), la guerre, les enlèvements, la violence, l'exploitation sexuelle, le terrorisme, la drogue, l'enrichissement illicite et la corruption.
"Nous voulons favoriser un développement humain et durable basé sur la juste distribution des richesses", concluent-ils.
Par ailleurs, la conférence des évêques a envoyé un télégramme aux chefs d'Etat et de gouvernement des Nations les plus industrialisées qui forment le G-8 pour réclamer "un développement humain, écologique et durable".

Ne s'embarrassant pas dans des détails de mandat, le texte est sans vergogne aucune rédigé "au nom des peuples qui souffrent".

Ils leur demandent de "guider l'économie mondiale vers un développement humain, écologique et durable, basé sur la justice, la solidarité et le bien commun".
On se croirait au forum social de Porto Alegre.
(d'après dépêche AFP du 31 mai)