05 mai 2009

L' "hymne" breton retentira au Stade de France !

Le principe est désormais acté : le Bro gozh ma zadoù (Vieux Pays de mes ancêtres), hymne des régionalistes bretons, résonnera dans l'enceinte du Stade de France, samedi 9 mai, en ouverture de la finale de la Coupe de France opposant Rennes à Guingamp.
Selon le journal Le Point, après avoir étudié la question, Jean-Pierre Escalettes, patron de la Fédération française de football, a finalement donné son accord.

Le président du conseil régional de Bretagne en personne, Jean-Yves Le Drian (PS), n'avait pas hésité à le solliciter en ce sens, invoquant le caractère "exceptionnel" d'une confrontation entre deux clubs d'une même région à ce niveau de la compétition. "Avec ce chant, les Bretons expriment une appartenance collective à la Bretagne, à la France et à l'Europe", affirme-t-il. Collective ? La vérité est que ce chant évoque surtout le passé collaborationniste des régionalistes bretons !

Reste maintenant à connaître les modalités de la tenue de cet hymne breton. Un véritable casse-tête. "Les textes sont clairs : l'hymne national, il n'y en a qu'un en France, c'est la Marseillaise, explique-t-on à la Fédération française de foot. Il nous faut donc trouver un moment, dans le cadre de cette finale, pour faire jouer ce chant breton. Ce sera vraisemblablement bien avant le match." Pas question, en effet, pour les dirigeants du foot français de se "mettre en porte à faux" en accolant le Bro gozh ma zadoù à la Marseillaise. Ce serait créer un dangereux "précédent".

Deux bagadous (orchestres) représentant les clubs de Rennes à Guingamp pourraient, à cette occasion, fouler la pelouse du Stade de France. Les noms d'Alan Stivell et de Denez Prigent, deux des plus populaires artistes bretons, sont évoqués pour donner de la voix. Avec un invité de marque ? Jean-Yves Le Drian veut y croire : "Nous serions très heureux que Nicolas Sarkozy [qui assistera à la finale] fredonne l'air avec nous...".

Le Drian candidat à un futur portefeuille à la Régionalisation ?

On a les perspectives qu'on peut...