10 décembre 2009

À propos de l’enseignement de l’Histoire

Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP)

Institut de Recherche de la Libre Pensée (IRELP)

« Observez, avec un microscope, un pou qui travaille ; vous m'en donnerez des nouvelles. Malheureusement, ils sont petits, ces brigands de la longue chevelure. » Lautréamont

Aristote fonda le Lycée.
Il fut installé en France en 1802.Depuis, et notamment grâce aux lois laïques, le lycée – incluant le baccalauréat comme premier diplôme universitaire – est un élément constituant de notre système scolaire. La Libre-Pensée s’honore d’avoir eu dans ses rangs de glorieux ministres en charge de ces questions et regrette que les ministres successifs depuis de longues décennies ne connaissent pas cette tradition laïque, voire désirent la détruire. Parmi les ministres glorieux, nous tenons à saluer la mémoire de Jean Zay, ministre du Front Populaire, adhérent de la Libre Pensée, assassiné par des nazis français.
Hélas…
Luc Chatel, éphémère ministre de l’Éducation nationale, a décidé de « réformer » le lycée comme d’autres avant lui. Cette pseudo-réforme, entre autres caractéristiques dénoncées à juste titre par toutes les organisations syndicales, organise l’explosion de la structure « lycée », du statut national des enseignants, multiplie les suppressions de postes et de structures, voire de matières, toutes choses qu’il n’est pas du ressort de la Fédération nationale la Libre Pensée de contester en détail.

D’Aristote à Luc Chatel, il y a loin, bien loin …
Respectueux de notre indépendance, nous sommes respectueux de l’indépendance des autres, à commencer de l’indépendance des organisations syndicales, indépendance constitutive de la démocratie.
Cependant, on peut constater que :
L’anonyme Luc Chatel n’est, ici, que le pseudonyme de l’Union européenne qui vise à annihiler l’instruction depuis les accords de Bologne, considérant que le Vatican peut délivrer des diplômes universitaires. Telle est l’opinion de M. Kouchner. Telle n’est pas l’opinion des laïques ; telle n’est pas l’opinion de la démocratie ; telle n’est pas l’opinion de la République depuis 1905.
Un aspect a particulièrement inquiété : l’enseignement de l’histoire-géographie ne serait plus nécessaire en terminale. La logique présidentielle privilégiant le curé à l’instituteur est ainsi mise en application. La mondialisation impliquerait l’absence de l’enseignement de l’histoire et de la géographie ; les jeunes générations ne doivent ni savoir, ni comprendre, ni apprendre.
La connaissance de l’histoire nous semble constitutive à la citoyenneté.
Depuis l’annonce de cette «réforme», lycéens, enseignants, historiens, syndicats et associations se mobilisent, à juste titre, pour l’annulation de cette décision.
La Fédération nationale de la Libre Pensée et l’Institut de Recherche de la Libre Pensée, motivés par la défense intransigeante de la démocratie et de la laïcité, en toute indépendance, soutiennent toute initiative allant dans le sens de la demande démocratique :

Abrogation de la réforme des lycées !
Abrogation des lois antilaïques (notamment la loi Carle) !
Fonds publics à l’École publique, Fonds privés à l’école privée !