25 novembre 2011

Les conférences de la Libre Pensée

Vendredi 2 décembre 2011
CONFERENCE
19h30
Salle Castelbou
2, rue Léonce Castelbou
Métro : Compans-Caffarelli

La Revanche du parti clérical
avec Michel Godicheau et Michel Eliard


Auteurs, avec Pierre Roy, de « La Revanche du Parti noir  - La lente mise à mort de l’école publique »
préfacé par Henri Pena-Ruiz (éd. Abeille et Castor)


Pourquoi la République française a-t-elle jugé utile de salarier des maîtres pour instruire la presque totalité des enfants, se substituant ainsi aux Eglises ? Cette même République pourrait-elle cesser de le faire ? Les gouvernements qui se succèdent depuis un demi-siècle n’ont-ils pas commencé à se désengager ? Est-ce la revanche définitive du « parti noir » dénoncé par Victor Hugo en 1850 ?  Ce livre veut être utile, il a un objectif : transmettre l’arme de la critique à ceux qui, étudiants, jeunes enseignants, partisans de toujours de la liberté absolue de conscience veulent, par métier ou par conviction, refaire de l’école publique un lieu d’instruction.

Michel GODICHEAU est agrégé d’économie et  gestion. Juriste, il est animateur de la Commission droit et laïcité de la Libre pensée. A publié : Autre chose que des motherfuckers (Défendre l’école pour combattre la barbarie).
Michel ELIARD, professeur émérite à l’université de Toulouse- le Mirail, sociologue. Publications : Naville, la passion de la connaissance ; La fin de l’Ecole ; Corporatisme contre démocratie politique.

20 novembre 2011

Le retour des Croisés de l'Ordre moral


La Libre Pensée, dont les communiqués ne passent malheureusement pas (parce qu'eux seuls dénoncent "l'hypocrisie de l'Eglise" dans ces affaires ?...), était présente ce 19 novembre devant le Théâtre Garonne avec la LDH et les militants laïques attachés à la liberté de conscience comme à la libre expression dans le domaine de l'art. Faut-il le rappeler ? le délit de blasphème a été supprimé en 1791 !

Article de la Dépêche du Midi - 20/11/11 :

Environ 700 ultra-catholiques et 500 militants de la laïcité ont manifesté, hier, en fin de journée, dans les rues de Toulouse contre et pour la pièce de théâtre «Golgota picnic».

Un cortège d'un autre temps s'est ébranlé, hier, en fin d'après-midi, depuis les quais de la Daurade à Toulouse. 700 militants ultracatholiques venus de la région mais aussi de Bordeaux, Montpellier et même de Paris et Lille, avaient répondu à l'appel de l'association Civitas de manifester contre la « christianophobie ».

« Nous marquons notre réprobation au contenu blasphématoire, antichrétien, odieux et quasi pornographique de « Golgota picnic », justifiait Alain Escada, secrétaire général de Civitas. On se moque de la crucifixion, Jésus est appelé messie du sida ou putain du diable. Les catholiques en ont assez, ils sont exaspérés. »

Sous des drapeaux bleu-blanc-rouge et des bannières aux couleurs de la croix du Sacré-Cœur, ils ont parcouru le pont Neuf jusqu'à la place Saint-Cyprien. Ils ont scandé des slogans tels que « Christianophobie ça suffit », « France catholique oui, oui, oui ; République laïque, non, non, non », ils suivaient l'un des leurs portant la croix symbole du dernier parcours du Christ.

De bout en bout, sous les yeux de badauds médusés, et parfois hostiles, ils ont distribué des tracts contre la pièce de théâtre. Arrivés sur la place Saint-Cyprien, ils ont écouté l'un de leur porte-parole qui s'est lancé dans un véhément chapelet de reproches à l'encontre notamment de la presse. Puis, à genoux, les fidèles ont longuement prié, cierges à la main.

Face à eux, les forces de gauche avaient appelé à une contre-manifestation devant le théâtre Garonne. « Nous voulons marquer notre mobilisation pour la liberté d'expression et de création. Il n'y a pas de délit de blasphème dans notre pays », expliquait Jean-François Mignard de la Ligue des Droits de l'Homme.

Volontairement non violente, la manif contre « la frange intégriste des catholiques acoquinés à l'extrême-droite » a rassemblé environ 500 personnes arborant les couleurs de la FSU, du parti occitan, du NPA, du Front de gauche, de la CGT et du parti socialiste. Quelques élus comme Martine Martinel, députée, Marie-Christine Lafforgue ou Pierre Lacaze avaient ceint leurs écharpes tricolores.

Quelques militants ont finalement rejoint la place Saint-Cyprien où ils ont fait face, derrière des cordons de CRS, aux ultras cathos. Aux prières, ils ont répondu par des slogans : « Néron, reviens, y'a encore des chrétiens ». Après la manifestation, quelques coups ont été échangés et le métro a dû être interrompu quelques minutes.