19 janvier 2008

VENDREDI 8 FEVRIER

HOMMAGE
aux penseurs précurseurs des Lumières,
victimes de l’obscurantisme,
qui ont étudié ou enseigné à Toulouse

Giulio Cesare VANINI
(1585 – 1619)
philosophe italien, brûlé vif pour athéisme à Toulouse le 9 février 1619
Etienne DOLET, brûlé à Paris (1509 - 1546)
Michel SERVET, brûlé à Genève (1511 – 1553)
Giordano BRUNO, brûlé à Rome (1548 – 1600)

ILS PREFIGURAIENT LA LIBRE PENSEE ET LA RAISON

« La matière du ciel n’est pas différente de celle de l’homme ou du scarabée. »
(G. C. VANINI, Amphitheatrum)

La stèle, place du Salin (là où Vanini a été brûlé vif), sera inaugurée à 18h00 le 8 février 2008 en présence de
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse,
Marc Blondel, président de la Libre Pensée,
Pierre Gueguen, président de la LP 31
et Didier Foucault, professeur d’Histoire à l’Université de Toulouse-Le Mirail

PROGRAMME DE LA SOIREE
- 18h00 : rassemblement
Place du Salin,
inauguration de la stèle


- 20h30 : conférence de Didier FOUCAULT,
sous la présidence de Marc BLONDEL
Grande salle polyvalente de la Maison des Associations
Ancienne caserne Niel, 81 rue Saint-Roch, 31400 Toulouse – M° Saint-Agne

« l’histoire du libertinage au XVII° siècle et ses apports à la libre pensée »
(entrée libre)

02 janvier 2008

A propos du chanoine de Latran...


...une déclaration de Marc BLONDEL :


"Il n’appartient pas à la Fédération de la Libre Pensée qui est une organisation qui regroupe les partisans de «l’esprit libre», de faire de la politique, en ce sens qu’elle regroupe des personnes différentes quant à leur engagement personnel, mais qui ont en commun le refus de la soumission et des dogmes, tous les dogmes religieux bien entendu, mais aussi les sectes et toute organisation qui soumet l’individu.
Cette volonté de rébellion n’est pas le produit du XXIe siècle, elle fait partie de l’histoire de France et c’est son expression qui a conduit à la liberté, fait avancer les idées et construit notre démocratie. En un mot, s’est élevée contre le conservatisme, ce qui nous place comme les citoyens d’un pays démocratique qui, non seulement a édicté les droits de l’homme, mais a choisi la République comme forme d’Etat et adopté la devise : Liberté, Egalité, Fraternité. Ce qui sous entend que son Président doit en être le gardien vigilant en toute circonstance.
Or, notre Président, grand voyageur, semble parfois souffrir d’amnésie. Les plus tolérants d’entre nous s’étaient étonnés de la diligence avec laquelle il s’était rendu auprès de la curie romaine et du pape pour se faire introniser officiellement comme chanoine d’honneur de l’église St-Jean de Latran. Ses prédécesseurs, même ceux s’affirmant de confession catholique, avaient pris quelque temps, relativisant ainsi, au moins publiquement, l’intérêt
qu’ils portaient à cet honorariat.
Mais, le plus grave réside dans l’intervention que le Président a prononcée devant les cardinaux (pour lire le discours ou voir la vidéo de l'intervention du chanoine, clic ici !). Quel que soit le respect que l’on porte aux élus issus du suffrage universel et au premier d’entre eux, on ne peut que s’interroger sur la teneur générale de ce discours.
Agissait-il à titre personnel ou en tant que Président de la République Française ? La lecture attentive de la déclaration ne peut que provoquer l’ire de tout citoyen républicain.
Nous sommes habitués aux discours de circonstance et de complaisance, cette sorte de démagogie diplomatique qui consiste à dire à ceux qui l’écoutent ce qu’ils souhaitent entendre, mais à ce point c’est une première, à se demander si le Président ne voulait pas convaincre son auditoire qu’il pourrait accéder aux plus hautes autorités ecclésiastiques, un baccalauréat théologique en quelque sorte.
Mais de quel droit, ce faisant, associe-t-il la France à la foi chrétienne et limite-t-il notre histoire de Clovis au siècle des Lumières, regrettant en quelque sorte ce qui fit la liberté du pays et marqua le début de l’abandon de l’autorité religieuse et la soumission.
Est-ce là ce qu’il qualifie en métropole de «rupture», revenir aux racines qu’il prétend fort justement d’ailleurs, de chrétiennes, mais avec laquelle les hommes de progrès ont voulu rompre délibérément.
Comment ne pas sourire lorsque, pour accréditer ses affirmations, le Président cite, comme un palmarès sportif, le nom des Saints – et nous en avons beaucoup – voire des écrivains religieux. Au passage, nous lui conseillons la lecture du testament du curé Meslier qu’il aurait pu remettre au pape au lieu de Bernanos.
Et comment ne pas évoquer, par souci historique, le comportement équivoque de l’Eglise dans les périodes douloureuses de notre histoire.
Même la partie relative à la laïcité dénote un regret, sous forme d’amende honorable, pour ne pas dire de repentance, il souligne les souffrances des religions, prêtres et congrégations lors de la promulgation de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.
Puis après avoir cependant constaté que la laïcité était une condition de la paix civile, il considère qu’il y aurait lieu de défendre une laïcité parvenue à maturité et d’en esquiver les contours.
La République Française refuserait de reconnaître le caractère cultuel de l’action caritative (comme si les association caritatives étaient toutes d’obédience catholique ou religieuse) et de donner les moyens de communication à l’Eglise (lorsque l’on sait l’artifice utilisé par la télévision KTO et la part que les médias, même publics, consacrent à la religiosité) et enfin le refus de reconnaître la valeur des diplômes dans les établissements d’enseignement supérieur catholique alors que la convention de Bologne le prévoit (ce qui est un aveu) et n’accorde
aucune valeur au diplôme de théologie ce qui, venant d’un chef d’Etat, prend valeur d’engagement.
Mais le point d’orgue reviendra à l’affirmation que la morale laïque risque de s’épuiser ou de se changer en fanatisme, pour conclure sur la notion de laïcité positive (qui serait un remake de laïcité plurielle) qui ferait que la laïcité ne considère pas que les religions sont un danger mais plutôt un atout !
CQFD.
Il terminera par l’affirmation commune cardinaux et lui «de la vocation».
A la lecture de cette importante déclaration, on comprend mieux les réponses négatives, au moins pour le moment, opposées par le gouvernement à la demande d’entretien de la Fédération de la Libre Pensée, pour connaître les suites au rapport Machelon sur loi de 1905.
On s’interrogera sur la forme du voyage du Pape en France ; puisque sa visite est maintenant souhaitée par le Président, la charge financière risque d’être affectée au Trésor Public.
Nous retiendrons que le Président ou le citoyen catholique SARKOZY est plus disert sur la religion que sur les droits de l’homme et qu’il s’interroge sur le fait spirituel qu’il considère comme la tendance naturelle de tous les hommes à rechercher une transcendance, ce qui est une opinion comme d’autres, donc discutable.
Mais, nous saurons ne pas confondre édifices religieux et Elysée, c’est notre forme de laïcité : aucune confusion entre le public et le privé.
La France républicaine de par sa constitution est réputée laïque, il serait souhaitable que son Président le soit,
c’est notre espérance."

01 janvier 2008

Viva la Republica !

A deux mois des élections législatives du 9 mars, l'Eglise catholique espagnole est entrée en campagne : dimanche 30 décembre, ses représentants ont tenu des propos très virulents contre le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, qui brigue un second mandat.
Devant des centaines de milliers de fidèles venus de toute l'Espagne, dont beaucoup de familles nombreuses, des responsables religieux se sont succédé sur une grande scène pour défendre le modèle de "la famille chrétienne" et fustiger la politique sociale du gouvernement, qui aboutit à la "dissolution de la démocratie".
Des archevêques de l'Eglise espagnole ont dénoncé un gouvernement qui "fait vaciller les bases de la famille avec des lois iniques et injustes", selon les mots de l'archevêque de Tolède, Antonio Canizares. "La culture de la laïcité radicale est une tromperie qui ne conduit qu'à l'avortement et au divorce express (et) mène à la dissolution de la démocratie", a affirmé l'archevêque de Valence, Agustin Garcia-Gasco.Les mesures sociales du gouvernement représentent "un retour en arrière des droits de l'homme", a estimé l'organisateur du premier rassemblement de ce genre, l'archevêque de Madrid, Antonio Maria Rouco Varela.
Il s'était pourtant préalablement défendu de vouloir préparer un acte politique contre le gouvernement de Zapatero, affirmant qu'il s'agissait simplement d'une "proclamation publique" face à une "situation extrêmement grave" dans "une société où le nombre de divorces a explosé, pour quasiment dépasser le nombre de mariages".
La manifestation a connu son point d'orgue à la mi-journée : une connexion en direct avec le Vatican, où le pape Benoît XVI s'est adressé en castillan aux fidèles espagnols lors de son Angelus, leur rappelant que le socle de la famille était "l'union indissoluble d'un homme est d'une femme".
"Cela vaut la peine de travailler pour la famille", a souligné Benoît XVI, immédiatement applaudi par les milliers de fidèles espagnols réunis sur la Plaza de Colon et ses alentours.